La marche en laisse dans l’avenue Jean Jaurès (partie 1)

Comme je vous l’ai dit précédemment, pour sortir mon chien dans la rue Cavendish, j’utilise une laisse plate, solide et qui ne brûle pas les mains. Je n’utilise jamais de laisse à enrouleur. J’ai rencontré un nombre important de propriétaires qui ont blessé voire tué leurs chiens avec cet engin. Des chiens qui ont traversé la rue de façon impromptue ou qui se sont retrouvés coincés dans un ascenseur…et ça, ça tue ! Dans le genre fausse bonne idée pour marcher avec votre chien en laisse, il y a aussi le collier « torquatus », ça aussi, ça fait peur ! C’est un collier avec des pointes en métal qui “mord” dès que le chien tire. Il faut le savoir : ce n’est pas parce qu’un produit est en vente qu’il est utile. C’est bien simple, je laisse tout ce matériel au musée des horreurs.

 

Pour utiliser une laisse intelligemment, il faut comprendre un principe essentiel : la laisse doit être l’instrument de votre voix. N’agissez sur elle qu’en fonction des commandements que vous avez donné à votre chien. Malheureusement, de nombreux propriétaires font les choses à l’envers. Dès qu’il ont attachés leurs compagnons, ils se contentent de le retenir et ne voient pas l’utilité de leurs donner des instructions. En revanche, dès qu’ils lâchent leurs toutous, ils les abreuvent de paroles et de consignes sans avoir de moyens de les faire appliquer. C’est le meilleur moyen pour avoir un chien qui tire en laisse et qui n’obéit jamais quand il est lâché.

Voici un petit exercice pour savoir si vous utilisez efficacement votre laisse. Lorsque vous êtes dans un endroit où vous pouvez lâcher votre chien. Demandez-lui de se mettre assis. Décrochez votre laisse puis raccrochez la. Faites-le plusieurs fois avant de lui donner un ordre libératoire comme “c’est fini”. Si votre chien est parti avant que vous ayez dit le moindre commandement c’est qu’il est plus réceptif à ce que vous faites avec votre laisse qu’à ce que vous lui demandez. Pour avoir un chien obéissant, il vous faudra donc encore l’entrainer.

Dans l’avenue Jean Jaurès, mal maitriser sa laisse c’est mettre son chien en péril. Cette voie de presque deux kilomètres a des larges trottoirs avec des arbres et des pistes cyclables. En revanche, elle n’est pas sans danger puisque que chaque jour des milliers de voitures l’empruntent à plus ou moins vive allure. C’est pourquoi, pour y promener son chien, il vaut mieux avoir une bonne marche en laisse.


Jean Jaurès (1859-1914) ne souffrait pas de trouble psychique comme le physicien Henry Cavendish honoré par la rue de départ de notre périple. Il n’était pas autiste. En revanche, il était socialiste. Rappelons ici, pour éclairer les nouvelles générations qu’à l’origine, un socialiste n’est pas un homme politique trop nourri qui fait le contraire de ce qu’il a dit pour être élu (Il n’affirme pas, par exemple, « l’ennemi c’est la finance » ou que l’augmentation de la TVA est « inopportune, injuste, infondée et improvisée » pour dès qu’il est au pouvoir augmenter les impôts des petites gens et enrichir le grand patronat avec sa loi de finance…). Comme Armand Carrel, Jean Jaurès eut un destin fatal. Le député du Tarn est mort par balle. En 1914, Ce pacifiste convaincu qui faisait tout pour éviter la guerre fut abattu par un gros vilain (Raoul Villain, plus exactement) un nationaliste favorable à l’affrontement. Pour rendre hommage à Jaurès, le gouvernement débaptisa l’ancienne « avenue d’Allemagne » pour lui donner son nom avant de se lancer dans une grande boucherie qui enrichit les marchands de canons. Un massacre qui fit 1,7 millions de morts chez les Français et 1,6 millions chez nos amis Teutons.