En matière d’uniforme, le teckel n’est pas un blaireau !

En matière de sélection raciale, nos amis germains ne sont pas des petits nouveaux. Le berger allemand est la race la plus connue au monde avec son poil plus ou moins long (mais avec obligatoirement un sous-poil nous dit le standard officiel) mais c’est certainement le teckel (dachshund, en français « chien de blaireau ») qui est, du point de vue diversité de couleurs et textures de poils, le plus intéressant. Dans la nomenclature des 10 groupes de races de la Fédération Cynologique Internationale, il occupe un groupe à lui tout seul avec trois tailles, trois types de poils et une multitude de coloris. C’est un vrai filet garni de la cynophilie.

Le teckel à poil ras a été le deuxième chien le plus vendu en France dans les années 60 (3367 naissances LOF en 1969). Il n’est plus en tête du Box Office aujourd’hui mais on peut en voir souvent dans les rues de Paris :

Puis, dans les années 70 et début 80, période bénie des « pattes d’éph » et de la liberté capillaire, le teckel à poil long à eu son heure de gloire (1980 naissances au LOF en 1980). C’est celui qu’on voit le moins ces temps-ci.

Depuis 35 ans, c’est le teckel à poil dur qui est en tête de gondole. Avec sa bouille de gavroche, il a explosé le top 3 des records avec 3379 naissances de chiots LOF en 1991. C’est un chien qui se vend encore beaucoup aujourd’hui malgré l’entretien qu’il faut lui consacrer (c’est le seul des trois modèles qui a un sous poil, et un poil dur de couverture qu’il faut épiler tout les deux ou trois mois). Voici quelques exemples de poil dur Parisiens :

Pour faire le malin, on peut aussi avoir un teckel arlequin (fond de la robe gris clair, brun clair,blanc avec des taches inégales de couleur brun fonçé, jaune, jaune rouge ou noir) et encore plus rare, un teckel arlequin à poil long !

Pour conclure cette galerie des teckels parisiens, jetons un œil sur la courbe de naissances de teckels en France. Un constat s’impose le teckel n’est ni un chien à la mode (les ventes n’ont pas explosé depuis l’apparition, dans les années 2000, de la communication numérique) ni une race en voie de disparition. Le teckel a toujours des adeptes et mène sa barque tranquillement !

Textes et photos Alain Lambert

Les couleurs de poils selon le standard n°148 de la FCI : a) Teckel unicolore : Rouge, jaune-rouge, jaune ; toutes ces couleurs avec ou sans tiquetage noir. La couleur pure est cependant préférée et le rouge est plus estimé que le jaune-rouge et le jaune. Les chiens fortement tiquetés de noir entrent aussi dans cette catégorie et non pas dans celle des chiens d’autres couleurs. Le blanc n’est pas recherché, mais n’est pas éliminatoire tant qu’il ne s’agit que de petites taches isolées. La truffe et les ongles sont noirs ; brun-rougeâtre toléré mais pas recherché. b) Teckel bicolore : Noir foncé ou marron, avec marques feu de couleur brun-rouille ou jaune au-dessus des yeux, sur les côtés du museau, à la lèvre inférieure, au bord interne des oreilles, au poitrail, à la face interne et postérieure des membres, aux pieds, autour de l’anus et, de là, jusqu’au tiers ou à la moitié de la face inférieure de la queue. La truffe et les ongles sont noirs chez les chiens noirs, marron chez les chiens marron. Le blanc n’est pas recherché, mais n’est pas éliminatoire tant qu’il ne s’agit que de petites taches isolées. Les marques feu trop étendues ne sont pas recherchées. c) Teckel arlequin-bigarré (tigré, bringé) : Le fond de la robe est toujours formé par la couleur foncée (noir, rouge ou gris). On recherche des taches grises, mais aussi beiges de forme irrégulière, de larges plages n’étant pas recherchées. Ni la couleur foncée ni la claire ne doivent prédominer. La couleur du Teckel bringé est rouge ou jaune avec des bringeures plus foncées. La truffe et les ongles sont de même couleur que chez les teckels unicolores ou bicolores.