SOCIABILISER SON CHIEN POUR EN FAIRE UN VRAI cabot PARISIEN !

Le protocole de Sofia (4) par Alain Lambert

entrainer son chien dans un milieu enrichissant mais pas n’importe comment

Dans les familles aisées les enfants aimés bénéficient souvent d’une multitude d’activités. Ils sont mis en contact avec toutes sortes de cultures et changent d’environnement régulièrement pendant les vacances. Ainsi, il m’arrive parfois de rencontrer des jeunes gens et des demoiselles de la bonne société qui, à 6 ans, ont déjà des agendas de ministre, parlent plusieurs langues et ont vu plus de pays que moi en 60 ans. Il en est de même pour de nombreux chiots qui arrivent dans la bonne société Parisienne. Patch le chiot goldendoodle accompagne Sofia sa petite maîtresse dans une famille qui a une lignée culturelle (comme dirait Artémis l’orthophoniste) exceptionnelle.

L’exercice du tapis joyeux effectuée par Sofia avec Patch

Ajourd’hui Patch est en contact avec de nombreux autres chiens, avec toutes sortes de milieux (l’appartement de la maman, la maison de la grand-mère, le milieu urbain, le parc des Buttes, la Villette,  le bois de Boulogne ou de Vincennes, la mer en été, la Suisse en hiver…). Tous les chiens qui arrivent dans la capitale ne sont pas à égalité sur ce point.  Patch a une bonne étoile, sa double fonction de chien de compagnie et de chien d’utilité est une chance extraordinaire. Il pose ses pattes sur toutes sortes de surfaces en accompagnant Sofia dans ses aventures.

Un milieu urbain en mouvement qui nécessite d’avoir un chien obéissant

Le pont de l’Europe (1876) Tableau Impressionniste de Gustave Caillebotte

J’aime beaucoup cette toile de Gustave Caillebotte. Elle représente le quartier de la Gare Saint Lazare en 1876 mais elle m’évoque le pont levant de la rue de Crimée avec sa structure métallique si représentative du XIXème siècle. La présence du chien de chasse qui se promène sans laisse m’a également fait penser à un jeune épagneul qui divaguait au carrefour entre l’avenue Jean Jaurès et la rue de Crimée. Il traversait cette artère très passante sans avoir conscience du danger. Ayant évité un bus de justesse, j’ai décidé de l’appeler pour le récupérer. Tout guilleret, il n’a opposé aucune résistance et j’ai pu l’installé dans mon vélo cargo pour le mettre en sureté. Un signe que le vagabond était parfaitement sociabilisé. Les réseaux sociaux n’ont pas que des défauts. 2 minutes après avoir mis sa photo sur mon compte Instagram, un internaute m’indiquait son nom, l’adresse de sa propriétaire et le code de l’immeuble pour le restituer. Je félicitais la dame (qui séchait ses larmes) pour la parfaite sociabilisation de son compagnon et lui donnait quelques conseils pour parfaire son éducation. Je tentais ainsi d’expliquer à la dame éplorée que lâcher son chien dans Paris sans un bon niveau d’obéissance était une folie. Quelques jours plus tard, je croisais le brave chien qui traversait la dangereuse rue Manin pour entrer dans le parc des Buttes Chaumont sans tenir compte des ordres de sa propriétaire qui était cinquante mètres derrière… La preuve que les leçons gratuites d’un conducteur de chiens n’ont qu’un effet illimité sur celui qui ne veut pas écouté. L’expérience est un peigne pour les chauves…

RESPECTER la FORMULE MAGIQUE de l’éducation CANINE DEDANS ET DEHORS POUR EN FAIRE UN VRAI CADOR !

Mais pour que Sofia et Patch ne soient pas mis en danger, il faut suivre un protocole adapté. La plupart des chiens qui arrivent à Paris sont issus d’élevage à la campagne ou de refuges isolés. Il faut donc les éduquer ( littéralement les « conduire » ) pour éviter les dangers qui sont inhérents à l’extrême densité de la capitale. Pour éduquer un chien, il faut respecter cette formule magique en trois étapes :

  • Définir des règles de conduite
  • Les faire apprendre au chien
  • Les appliquer systématiquement dans de nombreuses situations de la vie quotidienne

En appliquant ce principe rigoureux, Easy, ma chienne Royal Bourbon qui avait peur de la circulation, est devenue un véritable petite parisienne qui tortille du derrière quand elle se promène…

GUSTAVE CAILLEBOTTE ET SA CHIENNE BERGÈRE

Cette photo de Gustave Caillebotte avec sa chienne Bergère (1892) sent la complicité à plein nez. Fils de famille bourgeoise ( Son père fit fortune en habillant l’armée de Napoléon). Il fut un touche à tout visionnaire qui avait de nombreuses aptitudes (peinture, jardinage,horticulture, philatélie ou yachting). Il utilisa une partie de sa fortune pour financer les peintres impressionnistes et fut un artiste véritablement reconnu un siècle plus tard. Ce cliché effectué par son frère montre également qu’il avait d’indéniables qualités dans la conduite de chiens…

a suivre…